C'était ma copine... Parce que c'était elle, parce que c'était moi. Le premier jour de notre visite au
camp de pionniers, elle m'avait choisi, et au long des rencontres de cette visite très organisée (théâtre
pour enfants, gymnastique, meeting) elle m'adressait chaque fois le petit signe de reconnaissance
qu'échangent les vieux amis, pleins de souvenirs communs, que le hasard réunit ici ou là. Même dans
la foule, même la tête en bas. Les yeux bleus, peut-être. Et je suis sûr qu'elle se souvient de moi.